Il était une fois un homme qui écrivait à propos d’un vieux pêcheur cubain, Santiago, dont le seul ami était un gamin l’accompagnant à la pêche chaque jour que Dieu fait. L’ambition de l’écrivain était de raconter, en 150 pages, la chute d’une feuille en automne. Alors il le fit, décrivant un pêcheur qui, au crépuscule de sa vie, ne rêve que de « lions au bord de la mer ». Il contrasta alors cruellement ces soupirs de bonheur que sont ces morceaux de rêves avec une fêlure profonde, quand les parents du gamin lui interdirent d’accompagner Santiago à la pêche. L’écrivain se dit alors que la chute ne serait pas chose aisée, qu’ « un homme, ça peut être détruit, mais ça peut pas être vaincu ». Il donna alors au vieil homme la chance terrible de ferrer un espadon de plus de deux mètres. L’écrivain s’efforça alors de trouver l’espoir dans les yeux du vieil homme, dans les couleurs de l’océan. Peine perdue….
Il était une fois un poisson et un pêcheur qui, s’aimant beaucoup, provoquèrent leur destruction mutuelle ; un prix Nobel de littérature en 1954, Hemingway.
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