Je m’appelle Steve Karoo. Je réécris des scénarios. Et,« s’il y a une période de ma vie, dont je suis vraiment nostalgique, c’est bien celle où il se trouvait encore des choses que j’étais incapable d’assumer ».
Oui, je suis riche, mais je m’en fous, car cet argent me sert à acheter des hectolitres d’alcool qui, de toute façon, ne me rendront jamais ivre.
Oui, je fréquente des gens de grand standing, mais nous formons tous ensemble un rempart contre le génie, pour faire de la médiocrité quelque chose de moelleux et apaisant.
Personne ne s’aventure dans le monde ou je vis, sans être modelé et manipulé par ma petite personne. Car je ne vous comprends pas, je ne sais pas qui vous êtes. Vous êtes ce que la vie a fait de plus beau, vous êtes la matière de mes scénarios – oserais-je à peine vous appeler des humains.« Manquant de détails, ou plutôt libéré du fardeau des détails, je m’autorisai à penser […] [de vous] ce qui me passe par la tête, ce qui veut dire, je suppose, qu’en fait je pense plutôt à moi ».
Voilà, c’est ce qu’il y a à savoir à propos de ma petite personne. Attachant, non ?
Je m’appelle Steve Karoo. Je réécris des scénarios. Et je n’en peux plus de ma vie. Je voudrais faire un film, quelque chose qui vient de moi. Je vous explique : je veux mettre en scène l’Odyssée, la tragédie homérienne d’un retour au foyer mouvementé, mais dans l’espace. J’y pense tous les jours, sous ma douche, en me rasant….je voudrais revoir Pénélope.
S’il faut mourir d’une cirrhose en ayant jamais connu l’ivresse – quelle misère, lecteur, mon chant du cygne te cramera les synapses par la racine.
S’il faut clamser seul, j’assumerais.
S’il faut être heureux, alors soyons-le, ne serait-ce que pour donner l’exemple.
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