« Bonjour à toute l’équipe de l’Agence des Espaces Verts,
Il y a quelques jours, j’ai fait mon footing dans la Forêt régionale d’Etrechy.
Il faisait si froid, que je ne savais même pas si j’allais pouvoir survivre à ma séance de sport !
Mais comment font les habitants de la Forêt pour pouvoir passer l’hiver dans des conditions pareilles ?
Bien à vous,
Alexandre d’Etrechy »
Bonjour Alexandre,
En hiver, comme à la course : chacun son rythme ! Mais pour beaucoup, il est ralenti, afin de préserver ses forces et traverser sans mal la saison froide.
Les amphibiens, les reptiles, ou encore les insectes et araignées ont la température de leur corps qui varie en fonction de la température externe (on dit qu’ils sont hétérothermes). Il leur est donc difficile d’avoir une vie active lorsque le thermomètre avoisine les 0 degrés.
C’est pourquoi, en forêt, si vous soulevez de vieilles souches, fouille sous des tas de branchages, ou inspectez l’intérieur d’un tronc vermoulu, vous pouvez les voir dessous, un peu enfouis dans la terre parce qu’il y fait légèrement plus chaud.
Lors de son séjour hivernal, cette petite faune s’alimente très peu et ses battements cardiaques sont très lents. Lors d’éventuels redoux, il lui arrive de se réveiller, et d’aller s’alimenter. Une partie des petits invertébrés simplement meurt à l’arrivée de l’hiver. Ces espèces traversent l’hiver à l’état d’œuf ou de larve, en vue d’une éclosion au printemps.
D’autres, comme les petits mammifères (chauves-souris, campagnols…), sont, à l’instar des grands mammifères, homéothermes : c’est-à-dire qu’ils maintiennent une température corporelle constante. Toutefois, ces animaux ont la faculté l’hiver d’entrer en hibernation. Cet état de léthargie leur permet de traverser une période difficile et pendant laquelle les ressources alimentaires sont rares.
Les oiseaux, comme les mammifères, sont homéothermes. Mais leur population hivernale varie au rythme des migrations. Certains partent vers des latitudes plus clémentes pour passer ces quelques mois. D’autres – principalement des canards – descendent du Nord de l’Europe pour venir vers nos contrées – plus clémentes en cette période de l’année.
Si la plupart des espèces végétales annuelles sont encore à l’état de graine ou ont perdu leurs feuilles pour préserver leurs forces, d’autres sortent déjà le bout de leur nez… Avez-vous aperçu des arbres en fleurs lors de votre footing ? Ce sont probablement des noisetiers. Ils bourgeonnent depuis quelques semaines.
L’objectif ? Pour ne pas être en concurrence avec leurs semblables dans la lutte pour la survie, certains arbres ont développé la capacité à se reproduire très tôt, notamment grâce à la dispersion du vent, car il n’y a pas beaucoup d’insectes à cette période de l’année. Les noisetiers en font partie.
D’autres espèces végétales profitent de l’absence de feuillages des grands arbres, pour capter la lumière nécessaire à la croissance, dont ils se trouvent partiellement privés en saison estivale. Le lierre ou le houx des sous-bois, par exemple, gardent leurs feuilles tout l’hiver pour pouvoir faire de la photosynthèse et ainsi croître, même lentement, sans être dérangés.
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